Lecture Légère : Littérature du Quotidien
Être animatrice du show culturel le plus hot au Québec (hum hum), et ne pas aimer lire sont deux choses bien difficiles à concilier. C’est pourquoi j’ai décidé de faire la paix avec la lecture, en commençant par des ouvrages moins volumineux, du recueil de nouvelles à la BD, pour VOUS satisfaire, VOUS qui n’avez pas le temps ou le goût de lire la dernière brique mis en vitrine chez le libraire du coin. J’introduis donc aujourd’hui une nouvelle chronique : Lecture Légère!
Cette semaine, on aborde le quotidien comme sujet central d’une oeuvre. Il y a quelques jours, deux bouquins sont atterris sur mon bureau simultanément. Coïncidence, les deux livres sont issus d’une auteur féminine, et malgré leur genre différent, les deux auteur ne se cachent pas de s’inspirer des banalités de leur vie personnel pour écrire (ou dessiner). De surcroît, les deux filles se sont d’abord fait connaître sur le web avant même de penser à publier quoi que ce soit. La tendance doit être dans l’air!
C’est pas facile d’être une fille // BACH // Mécaniques Générales // BD
Estelle Bachelard se met en scène à travers les cases de cette première publication de 130 pages. En 3 chapitres se tracent des épisodes typiquement féminins, allant du choix de vêtements à la crise de la coiffure matinale. En quelques pages, Bach reconstitue le quotidien d’une relation de couple, la dure réalité du complexe du bad-hair-day ou du bourrelet qui dépasse, aussi bien que la frénésie engendrée par les soldes. La jeune Estelle telle que dessinée sur papier, est de ce fait un personnage excessif, mais cohérent de la première à la dernière page, auquel on ne peux faire autrement que s’attacher. La plupart des demoiselles, (même les moins «girly») sauront se retrouver à travers les multiples défaut de cette Fille Par Excellence.
Quoique toutes ces anecdotes deviennent un peu répétitives (on se retrouve très souvent dans le garde-robe, ou devant les mêmes conflits de couple), les courtes histoires de Bach démontrent un bon sens du punch! Seul bémol, cette parution risque de ne pas soulever grand intérêt chez la gente masculine.
Trentenaire sans histoire // Julie Marcotte // Édition de Mortagne // Récit-Blog
Julie Marcotte s’est d’abord fait connaître grâce à son blog « Les Joyeuses Catastrophes », où elle livre au public ses états d’âme de femme, de mère et d’enseignante. Réflexions personnelles, monologues intérieurs ou statements sociaux, les textes du blog ont piqué la curiosité d’un large public. Trentenaire sans histoire, c’est en quelque sorte l’extension du blog, un récit découpé en treize tranches de vies, treize thèmes qui bordent le quotidien de Julie, dans lesquels on découvre ses « secrets », sa rencontre avec l’homme de sa vie (son bel Adonis), ses réflexions de femme enceinte, ses bonheurs de trentenaires, etc.
Des anecdotes très personnelles, qui, de prime abord, pourraient être sans intérêt pour le commun des mortels, mais qui agissent pourtant comme une discussion de fille avec l’auteur. Ce genre de discussion où on parle de nos petits problèmes et où, juste d’en parler (même silencieusement) nous libère et nous fait du bien. Les tranches de vies de Julie Marcotte, c’est un peu ça.
Julie Marcotte sera en entrevue à Chéri(e) J’arrive le mardi 15 avril à 16h30.
Bonne Lecture les paresseux!