FME 2021 : Douceur, danse et ROCK

Après avoir sillonné les routes du Québec, et quelque 1800 km lors du congé de la fête du Travail, Félix et Alex se sont rendus à Rouyn-Noranda pour le 18e Festival de la Musique émergente en Abitibi-Témiscamingue du 2 au 5 septembre dernier. On vous présente le compte rendu des spectacles auxquels ils ont assisté.
Laurence-Anne
Depuis l’Église Immaculée-Conception, où l’on reviendra à l’occasion dans tout le week-end, on retrouve Laurence-Anne et ses musiciens tous costumés pour performer les chansons de Musivision et d’Indigo sorties en début d’année. Le lieu donnait certainement le ton à la musique à la fois très douce et très dansante comme Accident tiré du EP du même nom. Tellement dansante que le public aurait voulu poursuivre le concert même si c’était « la dernière chanson ». Laurence-Anne est tout de même revenue sur scène pour « jammer » en conclusion. Elle avait bien à conquérir son public s’il ne l’était pas déjà !
Par Alex Baillargeon
Gab Paquet
Égale à lui-même, on retrouvait le show d’été de Gab Paquet à l’intérieur cette fois du Diable Rond pour compléter la première soirée. Ultra festif, la Force d’Éros a envahi le bar dès la première chanson et l’énergie était au rendez-vous, autant de la part de Gab et sa gang que le public qui le lui rendait complètement. (Il est toujours possible de réécouter le spectacle qu’il a donné le 5 septembre dernier dans le cadre de la Fête de la musique quelque 850 km plus loin entre Rouyn et la rue St-Jean.
Par Alex Baillargeon
Beat Sexü
Sur le site enchanteur de la Presqu’île, on retrouve la formation au bord du lac Osisko, dans une ambiance très décontractée, on fait des insides sur la scène, on est dans une ambiance fin de journée au camp de vacances avec le spectacle des moniteurs avec un beau couché de soleil en prime. On a eu droit entre autres aux nouvelles pistes C’quoi ton signe ? et Passion Donjon du EP Deuxième Chance sortie en février dernier. Ultra accrocheuse, on en repart avec les airs dans la tête. Définitivement à voir en show complet.
Par Alex Baillargeon
Facebook / FME en Abitibi-Témiscamingue
Pure Carrière
C’est à la scène Neighbours, au Cabaret de la Dernière Chance, que se terminait la soirée pour nous avec Pure Carrière et Crabe. Ce programme double de rock/prog/punk québéco-montréalais s’annonçait très prometteur pour les festivalières.ers qui ont décidé de faire autant de route pour les voir. Tout d’abord, nous retrouvions sur scène Jean-Michel Letendre-Veilleux et Laurence Gauthier-Brown, duo initial de ce dorénavant groupe, puisqu’il y avait également Jean-Étienne Collin Marcoux, Odile Marmet-Rocherfort et Simon Paradis. Sur Eterna 83, leur premier album sorti en février 2021, l’essence même du groupe est fortement assumée et c’est exactement ce que nous avons pu voir sur scène. Se permettant des jams improvisés qui donnait une durée de vie artificielle aux pistes du long jeu, Pure Carrière nous a fait vivre le rock, le jazz et le GROS PARTÉ en nous annonçant que c’était un pur plaisir d’être de la 19e édition du Festival de la Musique Émergente. On se revoit à Québec Pure Carrière!
Par Félix Duchesne
Crabe
Juste avant l’apparition des crustacés décapodes, le chanteur de Pure Carrière, Jean-Michel Letendre-Veilleux, nous signalait que nous allions être « crabifié ». Et bien oui, j’ai vécu une expérience qui a changé ma vie (ou du moins ma façon de percevoir des genres musicaux auxquels je ne suis pas vraiment attiré à prime abord). La présence sur scène de Martin Hoëk et Gabriel Lapierre nous donnait l’impression d’être devant des chirurgien,nes qui connaissent tellement leur affaire qui se permettent de contourner volontairement les codes existants de la médecine (ici de la musique). Gabriel à la batterie était assis,e face au mur, se tournant parfois à sa droite pour saluer le public ou lui faire des sourires complices. Mertin, avec sa guitare au rouge écarlate nous décapait les pupilles (et c’est sûrement pour ça qu’il portait de telles lunettes, voir photo). La venue de Mathieu A. Seulement sur les planches du Cabaret de la Dernière Chance augmentait encore une fois le niveau de surprise dans le visage du public. Son « screaming » s’alliait parfaitement avec l’attitude punk semi-décontracté, semi-sérieux du duo crabien. J’espère encore avoir la chance d’être « crabifié » une autre fois dans ma vie !
Par Félix Duchesne
Facebook / FME en Abitibi-Témiscamingue
Robert Robert
Depuis la grande scène du Poisson Volant, on retrouvait en début d’après-midi Robert Robert en performance avec les titres de Silicone Villeray. Dans une drôle d’ambiance avec des enfants qui court et une scène peut-être trop grande pour uniquement Arthur et ses musiciens, je pense aussi, sans trop me tromper, qu’il en est encore à ces premiers spectacles donc encore peut-être à peaufiner la performance qu’il peut livrer. Nous avons quand même eu droit à La nuit se plaindre en solo, notamment, puisque Hubert Lenoir n’était pas en présentiel pour l’accompagner. On salue la fan #1 qui était au-devant de la scène qui a dansé et chanté tout au long de la performance.
Par Alex Baillargeon
Emma Beko
Quoi de mieux qu’une performance intime et personnelle pour amorcer le 5 à 7 du samedi. Emma Beko, en compagnie de son produceur Beau geste, foulait les planches du QG entourée de toutous et vêtues d’une robe composée d’une superposition de t-shirts l’un par-dessus l’autre. L’artiste née à Budapest de parents aux racines péruviennes, nous racontait son parcours de vie jusqu’à maintenant. Un support visuel consistant en un montage de vidéos d’enfance concédait une puissance aux paroles qu’Emma nous chantait. Un sourire et un groove contagieux a contaminé les personnes dans la salle du QG. Plusieurs collaborations sont à surveiller sur son projet « BLUE » paru le 29 janvier dernier (Karelle, Quills, Rymz).
Par Félix Duchesne
Facebook / FME en Abitibi-Témiscamingue
Sophia Bel
La princesse de la mort, Sophia Bel était présente sur la scène du Poisson Volant pour nous présenter plusieurs titres de son récent EP « Princess of the Dead, Vol. II ». Son esthétique pop rock du début du millénaire est plus assumé que jamais (et on adore !!!). Autant sur le « drum & bass » dansant de la chanson « No More » qu’avec son seul titre francophone « Voyage Astral (feat. Félix Bélisle) ». Sophia nous amène totalement dans un autre univers lorsqu’on accepte de se laisser porter par sa douce voix. Je vous conseille d’aller écouter le vidéoclip de « I Don’t Need My Space » pour vraiment comprendre son monde. C’est justement la chanson qui m’a complétement vendu à continuer de suivre la carrière qui ne fait que commencer pour la chanteuse et productrice montréalaise. « Née aux États-Unis, Bel a grandi à Québec à l’époque où Britney et Christina faisaient fureur ». Et ça se ressent à travers sa musique qu’elle fait maintenant. Bien hâte de voir la suite des choses pour une artiste au parcours prometteur!
Par Félix Duchesne
Vanille
Ouvrant le plateau double du Cabaret de la dernière chance au jour 3, Vanille a pris place sur la scène pour présenter les chansons de Soleil ’96, et aussi une nouvelle pièce entourée de ses musiciens Éliane Viens-Synnott, Christophe Charest-Latif et Mélissa Di Menna. Le public était un peu plus dissipé dans le fond de la salle, on perdait malheureusement un peu des présentations de chansons de Rachel, mais redevenait un peu plus attentif lors des prestations. Très doux d’ailleurs, c’était un début de fin de soirée très agréable.
Par Alex Baillargeon
Thomas Dufresne / FME
Mort Rose
Tout de suite après Vanille, on fait beaucoup de place pour « L’autobus Mort Rose » puisqu’à 8 musiciens, on a tenté l’impossible de tous les faire ternir sur la plus petite scène du FME en simultanée. À la blague, eux-mêmes soulignaient la limitation de mouvement pour que personne ne mange le manche de guitare d’un autre en plein visage. Belle découverte ceci dit, un son beaucoup plus rock presque country rock, ils en ont profité également pour jouer des nouvelles chansons de l’album à paraître ce vendredi 10 septembre : Au revoir cowboys.
Par Alex Baillargeon
Étienne Coppée
Dimanche, début d’après-midi, journée fraîche et grisâtre. Nous nous retrouvions à l’Église de l’Immaculée Conception en raison de la pluie. Cela dit, si vous voulez mon avis, c’était prévu depuis le début. Parce qu’écouté la musique d’Étienne Coppée dans une église, c’est un moment unique que tout le monde devrait vivre au moins une fois dans sa vie. La douceur des harmonies vocales liées aux mélodies du piano joué par Étienne nous annonçait un beau dimanche (mais surtout un beau lundi, « Demain il fera beau» 😉 ). Avec son premier EP « L’été indien de ta vie », l’artiste montréalais nous a émerveillé et a même épaté les Francouvertes, concours musical dont il est le gagnant de la 25e édition. En nous submergeant de compliments, de remerciements et de « je vous aime », c’est un spectacle qui fait du bien, qui nous fait explorer nos souvenirs et nos émotions. Un folk fortement inspiré d’harmonium (c’est même lui qu’il l’a dit!) nous donne l’impression d’être déjà familier avec la musique, avec l’artiste. Comme un.e vieil.le ami.e qu’on retrouve, avec qui on jase pour reprendre des nouvelles. Merci milles fois à toi Étienne Coppée, au plaisir de te voir à Québec prochainement!
Par Félix Duchesne
Saratoga
Une pause d’après-midi nous permettait d’aller se reposer ou d’aller manger, mais nous retournions à l’Église vers 18h00 pour Saratoga! Ce couple déjà bien habitué du FME enrobait la salle d’une délicatesse avec leur musique. Encore une fois, bravo pour le choix des artistes qui se produiraient dans cette église. Chantal Archambault (chant et guitare) & Michel-Olivier Gasse (chant et contre-basse) nous partageaient leur musique lente parsemée de charmantes anecdotes de leur vie quotidienne. Une façon créative de présenter les thèmes des chansons nous faisait comprendre leur parcours, leurs aventures anodines qui les inspiraient pour écrire leurs paroles. Leur dernier projet « Ceci est une espèce aimée » date de 2019, mais est toujours aussi doux à entendre et on est toujours dû pour un spectacle de Saratoga.
Par Félix Duchesne
Facebook / FME en Abitibi-Témiscamingue
Fhang
Dernière découverte pour ma part dans ce FME. Si Mort Rose avait un autobus de musiciens, Fhang avait un autobus de matériel et d’instruments pour s’accompagner. Ne serait-ce que la « guitare-basse » combinée à 2 manches qui a certainement retenu l’attention, ’est à Mishka Stein (TEKE::TEKE) que revenait la tâche de manipuler l’instrument en plus de chanter et il était accompagné de l’ingénieur de son Sam Woywitka (Lucill, Half Moon Run) au synthétiseur et batterie, entre autres, qui se sont produit au Cabaret pour l’un de leurs premiers concerts avec leur album homonyme produit notamment lors du confinement. Un tour de force assez bien réussi, les amateurs d’électro ne pouvaient être que satisfaits.
Par Alex Baillargeon
Valence
« J’apprends chaque jours le nom d’une couleur » nous dit Valence dans la première pièce de son premier album « Pêle-Mêle » à venir le vendredi 10 septembre. Et on a pu en apprendre beaucoup lors de cette prestation haute en couleurs! Le cher Vincent Dufour, accompagné sur scène de ses fidéles musiciens, a demandé d’un air confiant à la foule de se lever : « aweille debout, come on! » À partir de ce moment, c’était une vraie célébration au Cabaret de la Dernière Chance pour clore ce Festival de la Musique Émergente de 2021. Ne pouvant pas laisser de côté ses succès de Cristobal Cartel (son premier EP), nous eut droit à des « oouuuuh, ooouuuh » de la part du public, alors qu’un problème technique de micro n’a pas semblé être la fin du monde pour l’artiste de la Capitale-Nationale. Le titre de son prochain album est tout le contraire de ce qu’est une performance de Valence. On peut peut-être avoir l’impression que c’est pêle-mêle, mais c’est très bien ficelé, pensé pour faire bouger la tête et danser pour qui le voudra bien. Son spectacle de lancement au Grand Théâtre de Québec est déjà complet, j’imagine que plusieurs profitaient de son passage en Abitibi pour goûter un peu à cette pop mielleuse qui nous donne sourire à chaque fois. Quelle fin de FME, merci et bravo !
Par Félix Duchesne
Facebook / FME en Abitibi-Témiscamingue
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