Ariane Lehoux a écouté « Each Other » de Aidan Knight (Critique)

par Ariane Lehoux

Avec Each Other, ce chanteur folk de Victoria se livre à des moments solos où brille de mille clartés sa voix, et puis son groupe se démarque avec des arrangements parfois indie rock, ou tirant sur le pop et formidablement éloignés du folk traditionnel, avec des basses bien relevées et un son toujours soigné. Soulignons le remarquable mix de Mathieu Parisian, la réalisation limpide de Macus Paquin, ainsi que la participation de musiciens sensationnels tels Oliver Clements, David Barry, Colin Nealis et Julia Knight.

Each Other – Birth of a healthy sun, crying on each other’s shoulders. L’artiste et l’auditeur naissent avec cette piste. Les rayons de soleil viennent doucement frapper les fûts, et les cordes sont grattées avec vigueur.

All Clear – Au rythme des cymbales et d’une voix cristalline, tu entres en mode contemplation.

Funeral Singers – Cymbales, backs envoûtants, son scintillant et fumant. Tu te laisses bercer au rythme de la batterie et des quelques notes vibrant en fin de refrain. Une guitare bien vivante clôt ce morceau d’un Funeral Singer.

What light (Never Goes Dim) – I’m not in love with the sound of my voice. I have been in love only one time. […] Sometimes we dance, you have convinced me to dance. This a testament of your power to convince. I am convinced and continue to be convinced. Like I said I’ve only been in love one time. Crescendo. Parfois nous dansons. À 2:55 du morceau, la voix de Knight t’en a convaincu. Quatrième piste de huit : le cœur et la signature de l’album. ‘’All good things are wild and free.’’ C’est ici l’ouverture : l’image acoustique est très forte, tous ses interprètes sont des plus libres et les notes de plus en plus sauvages, mais bien domptées. Tu passes du casque d’écoute au système de son… Une danse baroque aux poignets cassés et aux pieds flexes. Un ballet débarrassé de ses conventions, libre et sauvage.

The Arp – L’expérience est toujours immersive; encore plus d’extraversion. De nouvelles douces descentes et montées en puissance des instruments, puis des voix enchanteresses.

St. Christina – Doux rifs de guitare, grattée telle une harpe.

You Are Not Here – You are not here, not at home, not comfortable. Définitivement, tes pieds quittent le sol.

Black Dream – Kiss me and let me drift away again. On tire le rideau noir du spectacle. ‘’Kiss me goodnight, sweet dreams’’. Décidément, tu en veux encore; tu as mis l’album en mode « Rejouer ». […] let me drift away again.