Cass McCombs – Mangy Love
Le Mangy Love de Cass McCombs est quelque peu bicéphale, en ce sens où il s’annonce comme un exercice un peu plus décalé qu’il ne s’avère au final. S’ouvrant sur deux chansons plutôt rythmées, le disque prend ensuite des allures d’album façon singer-songwriter un brin stoner, tantôt un peu jazzy, tantôt rappelant le revival folk de années 90. Les longues chansons, qui frôlent parfois les six minutes, évoquent tour à tour un Van Morrison qui aurait perdu sa dégaine ou bien un Elliot Smith qui aurait troqué un peu de son mal de vivre pour des ambitions pop.
Reste que l’ensemble se révèle plutôt planant et mélancolique, quoique l’énergie remonte d’un cran à la fin, notamment sur la très groovy Switch et la quasi reggaeton Run Sister Run. Un bel album, qui aurait toutefois gagné à être un peu resserré ou mieux séquencé.