Renaissance : Waltzed in from the Rumbling de Plants and Animals

Waltzed in from the Rumbling, quatrième album de Plants and Animals, témoigne d’une vitalité nouvellement reconquise par la formation montréalaise. Après le décevant La La Land et The End of That, qui, malgré des éclats fort poignants, demeurait éparpillé, le groupe nous revient avec son meilleur album depuis Parc Avenue. D’un esprit très relâché, on pourrait presque parler d’une esthétique jam, les arrangements raffinés portent des compositions par moments très pop, quoique reposant la plupart du temps sur des structures progressives.  Le groupe prend son temps, établit des ambiances très texturées, et nous mènent vers des climax, mélangeant orchestrations et guitares fuzz, qui eux aussi prennent leur temps avant de nous faire redescendre vers la chanson suivante.

La voix de Warren C. Spicer n’a jamais été aussi vulnérable que sur certains des titres que l’on retrouve sur ce disque et, de ce fait, on baigne parfois dans une très belle mélancolie, notamment sur Pure Heart et So Many Nights. Le groupe ne pèche toutefois pas par excès de sentiments dégoulinants, bien au contraire, et le nerf que donne la section rythmique à l’ensemble – la basse y est particulièrement volubile —, sauve les musiciens de l’introspection trop inclusive. Mis à part un léger creux au deuxième tiers, Plants and Animals plaît et étonne à plus d’un égard sur ce très beau disque. Parfait pour les premières nuits printanières