Les aventures d’une sculpteuse au naturel

Enfant, je trippais sur les super héros. Je voulais être détenteur d’un superpouvoir comme celui de voler (voir la planète Terre d’en haut et aller dans tous les coins du monde), faire de la nature, un allié : générer du vent, faire tomber la pluie, créer des tornades. Comme notre invité d’aujourd’hui, je voulais être un maître des éléments de la nature. Marie Line Gagné a ce pouvoir-là. Celui de donner forme, de donner vie à des choses informes. Que ce soit avec du bois, de la neige, du sable, de la glace, cette sculpteuse pas comme les autres s’amuse, trippe à explorer, à tailler, à taillader, à démantibuler des éléments que lui confère la nature. Tout chez elle respire l’envie de créer, de se mettre en action, de bouger en plein été avec du sable, à — 30 degrés avec des blocs de glace. Dire que c’est une femme qui carbure au défi est un euphémisme. Elle a de la Drive comme on dit en bon québécois. C’est une fidèle représentante de la nature et de sa biodiversité parce qu’elle en connaît les moindres subtilités. Avec ses instruments de sculpture, tout droit sorti du laboratoire de Frankenstein, l’on peut voir tout le rapport, toute la délicatesse, tout le professionnalisme, tout l’amour inconditionnel qu’elle porte à son métier. Son art est certes éphémère, mais les sensations et les souvenirs que génèrent ses créations sont marqués à jamais dans l’esprit des amoureux de sculptures. C’est une passionnée sans l’ombre d’un doute. Sa quête de sens est créatrice de beautés éphémères d’une intensité infinie.