Les Sénateurs l’emportent par la marque de 2-0 contre les Devils à Québec

C’est dans une ambiance que l’on pourrait qualifier de timide au Centre Vidéotron que les Sénateurs d’Ottawa sont venus à bout des Devils du New Jersey en inscrivant deux buts sans en accorder. Les 12 159 personnes présentent ont eu le droit à un spectacle quelque peu endormant par moment, mais le Beauceron Thomas Chabot et la vedette Tim Stützle ont tenté d’émerveillé les partisans grâce à plusieurs beaux jeux offensifs.

Malgré une formation presque complète pour les Sens ce sont finalement des joueurs de l’ombre qui ont fait la différence. En fin de troisième période, Stephen Halliday a inscrit son équipe au pointage lors d’une supériorité numérique grâce à un bon tir du poignet dans l’enclave qui a battu la vigilance du gardien Gueorgui Romanov. Puis avec 61 secondes à faire au match, Olle Lycksell a planté le dernier clou dans le cercueil des Diables en soutirant la rondelle à son adversaire avant de la lancer dans une cage abandonnée.

Absence de parité

Les deux clubs ne jouaient pas à forces égales dans ce match, puisqu’un autre groupe de joueurs des Devils affrontaient les Capitals de Washington au même moment. Outre le Québécois Dawson Mercer, les autres joueurs clés du New Jersey étaient restés à la maison pour affronter les Capitales. L’entraineur-chef des Sens, Travis Green, comptait quant à lui sur une formation avec plusieurs gros noms comme Tim Stützle, Thomas Chabot, Brady Tkachuck, Claude Giroux, Dylan Cozens, Linus Ullmark et David Perron.

Sans surprise, ce sont les locaux qui ont dominé la rencontre. Après 20 minutes de jeu, les Sénateurs avaient 11 tirs au but alors que les Devils n’en comptaient que 2, dont un dans les dernières secondes de la période. Thomas Chabot et Tim Stützle ont été les deux joueurs qui ont les plus impressionnants grâce à plusieurs belles intrusions offensives et de belles passes. Romanov s’est toutefois dressé devant les nombreuses attaques provenant d’Ottawa.

Le manque d’opportunisme a suivi la troupe de Travis Green en deuxième période alors que la formation ontarienne a encore une fois dominé au chapitre des tirs au but sans enfiler l’aiguille. Au milieu du deuxième vingt, Tim Stützle a réussi à s’échapper devant le gardien des Devils, mais le défenseur Calen Addison l’a fait trébucher avant qu’il puisse décoché son tir. La jeune sensation allemande n’a pas réussi à déjouer le gardien Romanov, malgré une belle feinte lors du tir de punition qui s’en est suivi.

Brady Tkachuck a notamment manqué une belle chance à quelques secondes de la fin de la période, alors que Claude Giroux lui a servi une belle passe devant le filet lors d’un  3 contre 1. Puis la rondelle s’est retrouvée dans le territoire de l’équipe ontarienne pour une dernière action dangereuse sauvé au son de la sirène par un arrêt in extrémiste du défenseur Zac McEwan et d’un plongeon d’Ullmark.

Mis à part les deux buts, la troisième période s’est déroulée dans la même veine que les deux autres, puisque les Sénateurs ont contrôlé la rondelle la majorité du temps. Travis Green était satisfait de cet aspect de son équipe. « Nous avions souvent la rondelle dans leur zone et c’est la meilleure façon de défendre. »

La soirée de Thomas Chabot

Le marqueur du but gagnant, Stephen Halliday, a qualifié ce match à Québec « d’extraspécial » en raison de son importance pour Thomas Chabot. Le Beauceron avait d’ailleurs obtenu 70 billets pour ses proches et il a avoué avoir fortement essayé de marquer un but pour épater la galerie. Lundi matin, le 72 des Sens prendra la direction de Sainte-Marie de Beauce avec quelques coéquipiers, afin de retourner dans sa ville natale et de redonner à sa communauté.

Pour les adeptes de jeunes espoirs, c’était l’occasion de voir à l’œuvre le septième choix au total de l’encan 2024 Carter Yakemchuck. Le défenseur droitier a disputé un fort match sur la première paire aux côtés de Chabot. Le colosse de 6 pieds et 4 pouces pilotait même la première unité d’avantage numérique des Sénateurs. Thomas Chabot a apprécié son match avec le jeune joueur.

« Yak était génial à côté de moi et nous avons développé un peu de chimie entre nous deux. »

Même son de cloche du côté de l’entraineur-chef qui a affirmé que « c’était le meilleur jour que Yakmenchuck avait connu depuis le début du camp d’entrainement. »